En application de la loi Morange, l’installation des détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (DAAF) est désormais obligatoire dans toutes les habitations. Il existe deux types principaux de détecteurs de fumée, mais seul l’un d’entre eux est maintenant autorisé à être utilisé.
Les détecteurs optiques
C’est le seul type de détecteurs de fumée autorisé en France. Appelé aussi détecteur à cellule photo-électrique, ce détecteur de fumée est composé d’une LED (diode électroluminescente), d’une cellule photoélectrique et d’une chambre optique. C’est la lumière, analysée par le capteur optique, qui permet alors au DAAF de mesurer la densité de l’air et la présence d’une éventuelle fumée. Si dans le cas d’une concentration de fumée notable et que le seuil prédéfini est atteint, le dispositif déclenche l’alarme incendie. Les détecteurs optiques sont les plus adaptés aux incendies domestiques, car ils sont capables de détecter les feux à progression lente tels ceux provoqués par une cigarette allumée. Il faut savoir que la plupart des incendies, notamment domestiques, sont provoqués par des feux à progression lente.
Les détecteurs ioniques
C’est le second type le plus courant en France, mais désormais strictement interdit. C’est un dispositif pourtant très fiable, mais il peut présenter des risques en cas de mauvaise installation ou de mauvaise manipulation. Appelé aussi DFCI ou détecteur de fumée à chambre d’ionisation, il contient un petit élément radioactif. Deux électrodes sous tension dégagent un faible courant électrique. Lorsque de la fumée s’infiltre dans le DFCI, elle capte une infime quantité des rayons alpha émis par la pastille radioactive. Le courant électrique présent dans la chambre ionique s’affaiblit : c’est le signal d’anomalie. Le détecteur déclenche alors automatiquement une alerte. Depuis 2011, les DFCI sont retirés progressivement. Beaucoup d’anciennes installations fonctionnent encore en France, mais elles seront définitivement remplacées par les DAAF d’ici fin 2017.