À Lille, le braquage de la bijouterie de la Vieille Bourse il y a un mois fait réagir les commerçants sur place. Ils demandent à ce que des caméras de surveillance soient implantées dans les rues lilloises.
Le débat sur l’absence de caméras de surveillance dans les rues, relancé
Le 26 mars dernier, une joaillère lilloise se fait kidnapper dans la rue à huit heures du matin. Elle se rend à sa boutique avec l’un des ravisseurs dont le visage est à moitié découvert et se fait dérober pour 100 000 euros de bijoux. L’absence de caméras de surveillance dans les rues rend non seulement impossible l’identification des voleurs, mais relance également le débat sur la nécessité d’un dispositif de sécurité dans le centre-ville. Le président de la Fédération lilloise du commerce annonce avoir interpellé la mairie sur le sujet. Il ne s’attend cependant pas à un changement étant donné les positions de Martine Aubry et son refus d’installer des caméras de surveillance sur la voie publique. Pour les commerçants, il s’agit pourtant désormais d’une nécessité puisqu’en 2013, une bijouterie avait également été cambriolée et que l’absence de dispositif de vidéosurveillance n’avait pas facilité le travail des enquêteurs.
La situation dans le centre-ville lillois se dégrade
Les commerçants du centre-ville lillois ne sont pas les seuls à se plaindre de l’absence de caméras dans les rues. La population commence également à manifester ses craintes. Selon un Lillois, l’insécurité n’est pas le seul problème : les actes de vandalisme se multiplient un peu partout avec les vitrines des commerçants rayées ainsi que les tags sur les murs. Martine Aubry n’aurait pour l’instant pas encore réagi aux sollicitations malgré que Lille soit, avec Nantes, la seule commune de plus de 200 000 habitants à ne pas avoir de caméras de surveillance sur la voie publique. Il faut néanmoins noter que Lille n’est pas totalement dépourvue de dispositifs de vidéosurveillance. Les transports en commun, bâtiments publics et établissements privés tels que les halls d’immeubles ou les banques sont dotés de caméras. Des caméras discrètes sont aussi utilisées par la police nationale dans le cadre d’enquêtes.