Outre les systèmes d’alarme classique, les simulateurs de présence constituent un atout dissuasif de plus pour optimiser la sécurité de l’habitation. Comment fonctionnent-ils ?
Un concept intéressant
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : la quasi-totalité des cambriolages signalés en France se déroule en l’absence des résidents. La seule présence, avérée ou non, d’une personne dans une résidence suffit donc généralement à dissuader les pilleurs. Le concept du simulateur de présence repose justement sur cet effet dissuasif. Comme son nom l’indique, ce dispositif s’appuie sur des mécanismes capables d’imiter une présence humaine dans une habitation. Le système s’apparente en réalité à un programmateur, connecté à une prise de courant commandée. Cet appareil permet d’enclencher à n’importe quel moment de la journée divers systèmes dépendants du réseau électrique de l’habitation, notamment l’éclairage intérieur, la radio et certains matériels hifi – à condition que ceux-si soient mis en veille.
Le simulateur de présence et la domotique
Le seul désavantage d’un simple programmateur concerne sa prévisibilité et sa constance. Ce système basique ne permet pas en effet de varier l’heure et la fréquence de déclenchement des appareils électriques, une faille qu’un cambrioleur patient et observateur pourrait découvrir assez rapidement. Pour pallier à ce problème, des constructeurs ont conçu des programmateurs domotiques, capables de fonctionner de manière complètement aléatoire. Ces simulateurs de présence d’un nouveau genre conviennent parfaitement aux résidences inoccupées sur de longues périodes continues. Il existe également des simulateurs de présence entièrement connectés, donc pilotables à distance. Ces appareils sont intégrés avec le système d’alarme de la maison, et peuvent être activés à tout moment via une tablette électronique, un smartphone ou un ordinateur connecté.
Du bon usage des simulateurs de présence
Loin d’être indépendants, les simulateurs de présence ont besoin d’une intervention humaine pour fonctionner normalement. Cette intervention concerne essentiellement la programmation du système, avant le départ. Cette configuration est essentielle au bon fonctionnement du dispositif, d’où la nécessité de la réaliser dans les règles de l’art et en respectant la logique. De manière générale, le programmateur doit être planifié pour enclencher les appareils bruyants – radios, matériels hifi, etc. — durant la journée et activer les systèmes lumineux – éclairage extérieur, spots d’intérieur, luminaires salon et salle d’eau, etc. —, le but étant de simuler au mieux les habitudes quotidiennes des résidents. Logiquement, une telle programmation minutieuse n’a pas lieu d’être si l’habitation est dotée d’un simulateur de présence connecté et commandable à distance par les propriétaires ou locataires.
Une autre façon d’optimiser le rendement d’un simulateur de présence consiste à le combiner avec un détecteur de mouvement ou tout autre capteur d’alarme classique. Le programmateur est dans ce cas relié à une centrale d’alarme, elle-même connectée à tous les détecteurs de son système. En cas d’effraction ou de violation du périmètre de sécurité de la maison, les sirènes d’alarme se déclenchent automatiquement… en même temps que les éléments du simulateur de présence (éclairage, radios, appareils ménagers, etc.). Cette association renforce la dissuasion du système de simulation, ne serait-ce que temporairement.