Sécurité publique et incivilité : une initiative britannique est adoptée par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

La présence des caméras de vidéosurveillance sur les lieux publics n’est pas un fait nouveau. Pourtant, se voir interpeller en direct par le biais d’un haut-parleur est assez nouveau. C’est ce qui se passe dans quelques villes en France. Une pratique venant tout droit du Royaume-Uni.

L’initiative des caméras parlantes

Bien que largement adopté au Royaume-Uni, où une vingtaine de localités l’ont déjà mise en pratique, le concept est pourtant né à Monaco en 1990. Il s’agit en réalité d’un dispositif réunissant une caméra et un haut-parleur. Un agent de la police municipale, les yeux rivés sur les écrans, peut interpeller derrière son micro une personne prise en infraction sur le lieu visionné. Ce dispositif a surtout été implanté dans les villes qui l’ont adopté en réponse aux infractions mineures comme le mauvais stationnement ou les crottes de chien non ramassées sur la voie publique, mais également pour mieux lutter contre les encombrements des trottoirs. Généralement, l’initiative est surtout destinée à interpeller sur une incivilité, ce qui n’empêche pas la municipalité de verbaliser les récalcitrants et les récidivistes.

Les réactions partagées des habitants

Le dispositif a suscité bien de réactions. La plupart des personnes avaient plébiscité l’usage des caméras. En effet, l’initiative bénéficie d’une opinion favorable du public, du fait qu’environ 83 % des Français, selon un sondage IFOP, approuvent leur installation. Même si le couplage avec des haut-parleurs ne concerne actuellement que trois villes moyennes. Ces mêmes personnes estiment que cela pourrait constituer un outil utile contre l’incivilité, les infractions ou même contribuer à une meilleure sécurité. Pourtant, quelques personnes, notamment les habitants des villes où on l’a implanté le système, ne l’approuvent pas, dénonçant une ingérence dans la vie privée, du genre « big brother ».

Une initiative qui a de l’avenir en France

Trois villes en France ont emboîté le pas aux Anglais pour ce nouveau concept de surveillance des infractions. Il s’agit des villes de Le Cannet, Saint-Denis (La Réunion) et Mandelieu-la-Napoule. Pour cette dernière, plus de 170 nouvelles caméras de ce type s’ajouteront aux 30 qui sont déjà opérationnelles. Toutefois, même si l’initiative plaît aux Français, on est encore loin de l’avancée des Britanniques, du fait que certains quartiers de Londres en sont déjà équipés. Toutefois, près de trois quarts des villes moyennes françaises sont intéressées par ce genre d’installation et certaines commandes seraient déjà passées. Ce qui présage un avenir radieux pour ce concept novateur de surveillance publique.

Sécurité publique et incivilité en PACA